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 James E. Gontier

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MessageSujet: James E. Gontier   James E. Gontier EmptyMar 6 Aoû - 9:09


James Emerick Gontier


Âge 27 ans ▬ Origines Canada ▬ Orientation sexuelle Homosexuelle ▬ Statut social Divorcé ▬ Groupe Innocent ▬ Code du règlements OK by Seunghyun


I live   Caractère
This is who I was. This is who I am.


James a-t-il seulement un caractère défini? Depuis son enfance encadrée d’une famille qui joue beaucoup sur les apparences et la bonne image aux yeux du public (surtout dû à la carrière politique du père et les caméras braqués sur eux qui s’y rattachent) James a toujours su montré le visage qu’on attend de lui. Une situation attristante? Un air sympathisant est de mise. Un conflit? une rage contenue suffira. Une nouvelle joyeuse? Un sourire modeste. Le visage doit être un masque qui varie selon sa propre volonté, non pas celle du cœur. Les émotions sont un paramètre à contrôler. C’est son père qui lui apprit tout. Alors, sa vraie nature, la connaît-il seulement?
Elle s’échappe lorsqu’il est seul, lorsque ses épaules se relâchent, une grande inspiration, une longue expiration..James ouvre les yeux pour être une personne différente…souvent de nuit, ses sorties dans les bars ramenaient sa personnalité à la surface. Il se faisait philosophe, poète, charmeur. Bon vivant. Apprécier le vin, la bonne chair, et les plaisirs de la chair également. James veut vivre sa vie pleinement, quitte à devoir le faire en secret. Il est jeune, beau, intelligent, pourquoi se priver d’en profiter?
Un être cynique parce que la vie lui a appris ainsi, sarcasme comme deuxième langue, mais pourtant attentionné envers ses proches, plein d’amour à donner…et surtout à recevoir. Il ne demande qu’à être aimé pour lui-même, un peu réservé, un peu excentrique, facilement émerveillé…un grand enfant au sourire éblouissant et aux yeux étincelant d’une soif de découverte. Difficile d’approche par sa nature froide et distante, une fois la coquille brisée il sera l’ami le plus fidèle, dévoué et loyal que vous connaitrez. Jusqu’à se battre à vos côtés, jusqu’à mordre la poussière. James a un cœur de lion et les griffes qui vont avec Wink




Before   Histoire 
 
        
« Fils de pute! »
« Sale bâtard! »
« Putain de fif! »
Ma vue s’embrouille. Je vois rouge par mon œil gauche. Du sang coule de mon front, coagule dans mes cheveux, les collent à mon visage. Je ferme les yeux, tente de me relever sur mes coudes, le visage dans la poussière d’un parc de banlieue.
« Reste à terre »
                Je reçois un coup de pied dans les côtes qui me fait suffoquer. Un cri se forme dans ma gorge pour mourir aussitôt. Je crache un filet de sang, la bouche pleine d’un goût âpre. Je m’effondre, roule sur le dos, tousse. J’entends des pas s’éloigner, des voix se dissiper, et me laisser là pour mort. On me crache au visage. Le coup de grâce. J’éclate en sanglots qui sont presque inaudibles, inarticulés, la langue pâteuse et les larmes brûlant mes yeux. C’est comme si je me noie, tout est noir, je me laisse sombrer dans l’inconscience qui m’enlace lourdement, un bourdonnement aux oreilles, le tambour de mon propre sang dans mes tempes, mon cœur affolé qui se dérobe. J’attends une mort miséricordieuse qui ne viendra jamais… 
~   ~   ~


                J’avais treize ans la première fois que j’ai embrassé un garçon. Un petit brun tout frêle à lunettes. Mon partenaire de laboratoire. Mon « rat de bibliothèque ». J’étais aussi innocent que lui à l’époque. Un élève presque modèle. Bonnes notes, belle apparence, charismatique. Il était discret, gentil, plein de candeur. Juste ce dont j’avais besoin. De la douceur. Chose inexistante dans mon foyer. La rigueur, la discipline, l’austérité. Je fuyais tout ça avec mes amis, mes complices de crime, mes revendeur de cigarettes. J’ai commencé à fumer parce que les jeunes cools le faisaient. Et je devais être parmi eux. Être respecté dans les corridors de l’école. Être admiré par les premières années. Craint par les finissants. Regardé par les jolies filles.
                Mais c’est par Erik que je voulais être regardé. Et il a vu comment je le voyais. Et il ne m’a pas repoussé. Et c’était simple. Doux. Presque irréel. Trop beau pour durer. Après quelques semaines de fréquentation, un enfoiré nous a surpris…et tout a dégénéré. J’ai reçu des noms, des insultes, des menaces, des coups…j’ai mordu la poussière. J’ai vu Erik pleurer. Ça m’a fendu le cœur. Il a cessé de venir en cours…
                Discussions chez le directeur, chez le psy de l’école, chez mes parents…on m’a changé d’école…je me rappelle le regard noir de mon père. Son jugement. Son ton à glacer le sang.
                « Ne refais jamais ça. »
                C’était une erreur de jeunesse, rien de plus. Pas vrai?
…pas vrai?
~ ~ ~


Il faut dire que mon père est politicien. Il faut penser à sa carrière, à son image..
Il faut dire que mon existence même est une honte..
Je suis un étranger, ça se voit tout de suite. J’ai les yeux de ma mère. Le teint basané. Les cheveux noirs de jais. Je suis un coréen dans une famille typiquement canadienne.
Mon père est marié bien entendu mais sa femme n’est pas ma mère. Parce que ma mère n’était qu’une maîtresse. Et qu’un enfant bâtard n’aurait pas dû arriver. Et pourtant…et pourtant..
Je serais resté avec ma mère, loin du monde, un secret enfoui..Mais mon père est orgueilleux. Il avait toujours voulu un fils. Et sa femme n’avait eu que trois filles avant d’être opérée pour ne plus porter d’enfant. Des complications de santé. Trois filles, aucun garçon. Un garçon, c’est l’héritage d’une famille. C’est le futur chef de maison. Et puis, j’étais son enfant après tout. J’étais son seul fils. Prévu ou non.
J’ai hérité d’un nom banal. James. Aucune trace de ma mère. Et aucun mot sur elle non plus. Je ne connais ni son nom, ni son visage, ni sa voix, ni où elle demeure. Est-elle seulement en vie? Probablement à l’autre bout du monde, oui.
J’ai su que  mon père l’avait fréquenté pendant un voyage d’affaires en Corée. Et qu’elle avait ensuite débarqué avec moi dans ses bras. Mon père craignait le scandale. En pleine campagne électorale qui plus est. Ne pas entacher sa réputation était de la plus haute importance. Alors il a étouffé l’affaire. Il l’a sûrement payé pour ne jamais rien dire. L’a chassé. Refusé de la voir. Et elle a dû retourner en Corée avec une somme raisonnable pour son silence et sa discrétion. J’imagine que ma mère s’attendait à ce que j’aille une meilleure vie au Canada qu’en son pays natal. Elle a pensé à mon bien plus qu’à m’abandonner…j’espère en tout cas..on peut rêver..
~ ~ ~


Vers l’âge de 15 ans, je me suis intéressé aux arts. À la photographie. Je prenais des amis en photos et certains me prenaient comme modèle. J’ai été en arts et lettres au collège. Mon père ne s’attendait pas à ce que je sois dans la politique à mon tour – soyons réalistes– mais il espérait certainement quelque chose de plus intellectuel que le dessin ou les lettres. Le théâtre m’a aussi attiré de plus en plus et la carrière d’acteur me tendait la perche. De petites représentations à concours de théâtre, de rôles de figurants dans des séries télés à rôles secondaires puis principaux, puis les films. Mon cours d’Université en théâtre a porté fruit. Ce n’était pas la carrière idéale aux yeux de mes parents mais comme je démontrais un talent et je récoltais contrats et notoriété, ils semblaient tous deux satisfaits au bout du compte. J’allais devenir un visage connu pour des raisons différentes. Je ne voulais pas me faire un nom seulement en prenant celui de mon père. 
Je ferais mon propre chemin. Ma propre étoile.
Malgré tout le positif de ma carrière, mon visage sur les magasines, mes fans qui m’adulent…l’envers de la médaille me rattrapait. Il fallait toujours bien paraître, pour mon nom comme pour celui de mon père. Nos deux carrières en dépendaient. L’image publique. Toujours l’image publique. Alors je devais mener une double vie, cacher mes vices, être discret. Porter un masque était devenu une habitude. Mon look « sans émotions » rendaient folles les fans. Un seul sourire pouvait les faire fondre. Si pourtant elles savaient…
J’ai dû me marier pour les apparences…mais en vérité je me payais des hommes pour mon besoin de chaleur humaine…celui qu’aucune femme ne pouvait combler. Ma femme était certes très jolie. Une chanteuse. Une femme attentionnée…mais un mariage pour l’image ne dure pas bien longtemps. Cinq mois pour être juste…
Et tout a viré au drame.
J’ai été surpris avec un jeune homme dans ma voiture. Les paparazzis s’en sont donné à cœur joie. J’ai dû divorcer ma femme. Je ne pouvais plus feindre.. Mon père criait au scandale. Ma mère pleurait, se demandant où elle avait échoué. J’imagine que ses espoirs de petits enfants se sont envolés. Un mariage qui l’avait rendue si fière. Mes sœurs tentaient de me supporter mais je voyais la déception dans leurs yeux. J’avais tout gâché. Mon père craignais pour sa campagne électorale à venir. Et moi, j’avais besoin de fuir.
J’ai été me réfugié à notre chalet d’été au nord de Toronto. Une immense baraque, style chalet suisse, avec un toit cathédral et bien des fenêtres. Une cour arrière qui se fond en un champ puis une forêt. Grands espaces, calme, verdure. Tout ce qu’il me fallait pour me ressourcer. J’ai l’espace d’un instant une telle sérénité, loin de la ville, loin de la fausseté, loin de ma vie sur mesure..
Quand je suis rentré, les journalistes m’ont assaillis, comme des vautours sur une carcasse. Ma carrière était-elle finie? Le divorce était-il une décision mutuelle? Étais-je en bon terme avec mon ex-femme? Les rumeurs de mon homosexualité sont-elles fondées? Depuis combien de temps je fréquentais des jeunes hommes en secret? Et ma mère biologique? Voyait-elle ce qui m’arrivait? 
J’ai paniqué…Je…j’ignore même ce qui s’est passé…j’ai perdu le contrôle. Et soudain, je me voyais au sol, à cheval sur un de ces imbéciles de journaliste, à lui briser le nez à répétition avec son micro, puis mon poing, puis son micro encore…Et tout devenait rouge. Ma vision. Son visage ensanglanté. J’étais tellement aveuglé par la colère que je ne voyais plus ce que je faisais ni n’entendait les cris de la foule.
…La une des journaux vous vous imaginez bien…
J’étais fini.
J’étais une étoile montante qui « crash and burn »…
Le psychiatre m’a diagnostiqué des traits de sociopathe, vu mon absence de réaction 90% du temps. Avec un problème d’agressivité. Et si on rajoute l’homosexualité comme maladie mentale, ça me fait trois crimes dont je suis coupable. 
Mon père a fait tout ce qu’il a pu pour étouffer l’affaire. Je pense plutôt qu’il aurait préféré m’étouffer, moi. Me faire disparaître. Avait-il regretté m’avoir élevé, moi, le bâtard? En le voyant secouer la tête avec effondrement, je crois bien que oui…et sa décision « soi disant pour mon bien » de m’envoyer à Poveglia à confirmé mes doutes…j’étais le fils prodigue à présent exilé. Forcé à se tenir plus droit que jamais, plus silencieux qu’un mort, à n’exister qu’entre quatre murs où jamais plus je ne salirai le nom des Gontier. Le dégoût dans ses yeux m’a détruit…mais mon visage demeurait de marbre. C’est lui-même qui me l’avait appris. Ha! Quelle ironie..
Dans l’avion pour Poveglia, je me renseigne sur ce fameux asile à l’aide de ma tablette électronique. L’endroit des cas désespérés. L’île coupée du monde où personne ne s’aventure. Je pourrais payer ma caution pour me libérer instantanément. Mais étrangement je n’ai aucune envie de me battre. Par lâcheté? peut-être. Mais surtout par désir de disparaître moi-même. De ne plus entendre parler de moi pendant un moment. Exister comme être humain, non comme idole. Ne penser qu’à moi. Loin des journalistes. Loin de ma soi-disant famille. Loin de tous. 
On verra bien si je regrette mon souhait de solitude. Je vais quand même à une île réputée « infernale »…




Mon nom est celui-ci, j'ai ... ans. La personnalitée sur mon avatar est Seunghyun Choi.


© Halloween de Never Utopia

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James E. Gontier

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